L'Analyse Transactionnelle


Histoire de l’AT

L’analyse transactionnelle est le fruit des travaux de Eric Berne (1910-1970), médecin, psychiatre et psychanalyste. Elle introduit 2 nouveautés majeures dans le paysage thérapeutique de sa naissance : elle est à la fois analytique (elle prend en compte les fantasmes archaïques) et à la fois interventionniste en cela qu’elle propose au patient de prendre en main le contrôle de ses angoisses et à les rendre supportables, ainsi qu’à agir en conscience sur le développement de sa Vie.


Ce qu’elle est et ce qu’elle fait

Au sens premier, c’est l’analyse des transactions. Une transaction étant l'enchaînement simple stimulus – réponse. Exemple : « Veux tu du pain ? » – « Oui, Merci »

  • Ou bien au sein de la psyché d’un individu : l’AT est alors une théorie de la personnalité
  • Ou bien entre deux individus : l’AT est alors une théorie de la communication

C’est également « un instrument thérapeutique puissant et efficace » où la simplicité du langage et des concepts permet au client de prendre une part active.

Enfin des analystes postérieurs à Berne affirmeront également que l’AT propose une théorie du développement de l’enfant

L’AT vise donc à la fois la prise de conscience et l’acquisition de comportements nouveaux. Il s’agit d’accroître l’autonomie du client, et l’on peut rapporter la définition de Leonhardt Schlegel « décision d’assumer la responsabilité de soi-même et de voir sans contamination la réalité telle qu’elle est ».


L’Analyse transactionnelle repose sur des postulats philosophiques essentiels :

  1. Chacun est responsable de sa propre vie et va vivre avec les conséquences de ses choix. En cela, l’individu est capable de penser et d’agir par lui-même, et le plus à même de savoir ce qui lui est bon et également il peut changer : nos façons d’être au monde font l’objet de décisions précoces de la petite personne que nous étions (le scénario) et c’est leur inadéquation qui rend des situations difficiles : il est alors temps d’en changer et nous en sommes capables (ex : enfant je crie pour avoir un objet, adulte crier pour obtenir peut entraîner d’autres difficultés et ne pas forcément satisfaire mon besoin initial…)
  2. Les gens sont OK-OK. Autre façon de dire que chaque individu a de la valeur en soi, de la dignité (Il naît prince avant de, parfois, devenir crapaud !)